« Semaine de la dernière chance » pour le Premier ministre De Wever ?

Le gouvernement fédéral se réunit ce lundi pour parvenir à un accord sur le budget 2026, qui devrait permettre d’économiser dix milliards d’euros supplémentaires d’ici la fin de la législature. Si aucun accord n’est trouvé d’ici jeudi, il n’est pas à exclure que le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) présente sa démission au roi.

De Wever doit présenter lundi une nouvelle proposition aux vice-Premiers ministres après les avoir rencontrés en tête-à-tête la semaine dernière.

Le compte à rebours est lancé. Les partis du gouvernement de l’Arizona (N-VA, MR, Vooruit, Les Engagés et CD&V) doivent se mettre d’accord sur dix milliards d’euros supplémentaires s’ils veulent respecter les engagements budgétaires de la Belgique envers l’UE.

Depuis plusieurs semaines, De Wever tente de parvenir à un consensus autour de quatre mesures : augmenter la TVA, suspendre l’ajustement de l’indice, diminuer le taux de croissance du secteur de la santé et intensifier les efforts pour ramener au travail les malades de longue durée.

Plusieurs propositions ont été avancées, mais aucune n’a réussi à satisfaire tous les partenaires de la coalition, soit parce qu’ils – comme le MR – rejettent toute augmentation d’impôts, soit parce que – comme le Vooruit – ils veulent imposer une charge plus lourde aux plus hauts revenus.

Après quelques jours de « cessez-le-feu »⁰, le Premier ministre a de nouveau rencontré ses vice-Premiers ministres pour des entretiens bilatéraux afin de recueillir leurs avis sur de nouvelles formules. Selon des sources fiables, il n’y a eu aucun changement majeur par rapport aux discussions précédentes. On a dit que les tensions s’étaient quelque peu apaisées, mais le risque d’une chute du gouvernement était toujours bien réel.

« J’espère que chacun fera appel à son intelligence. Une démission du gouvernement nous plongerait dans une instabilité totale et serait un cadeau incroyable pour nos ennemis », a prévenu dimanche le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA).

La Franconie est aux prises depuis plusieurs jours avec des drones survolant des endroits stratégiques. Sa guerre des mots avec l’agitateur russe Dimitri Medvedev a même fait la une des journaux internationaux.

L’élément déclencheur a été une interview accordée par Francken au magazine flamand « Humo ». Dans ce document, le ministre belge a déclaré que si le président russe Vladimir Poutine tirait un missile sur Bruxelles, l’OTAN « raserait Moscou ». Medvedev a répondu à cela sur Plateforme X et a qualifié Francken de « stupide ».

Francken à propos des délibérations difficiles sur le budget 2026 : « Nous devons rester calmes, il y aura un compromis. Nous devons continuer à gouverner et je pense que Bart De Wever fait un excellent travail. Ce n’est pas facile de gouverner ce pays. C’est une tâche difficile, mais il n’y a pas d’alternative. » (créer)