« TEDESC’OUT » est écrit sur des affiches et des banderoles devant l’Atomium de Bruxelles et d’autres lieux de la capitale belge. #Tedescout est un hashtag sur Internet. La campagne contre Domenico Tedesco prend de l’ampleur après la défaite 0-1 contre Israël, numéro 81 au classement mondial.
L’entraîneur de l’équipe nationale belge de football est plus que jamais sur un siège éjectable après avoir subi sa sixième défaite lors de ses dix derniers matchs avec les Diables Rouges.
Outre les derniers résultats, des commentaires de presse et divers podcasts ont dénoncé lundi les décisions parfois incompréhensibles de l’entraîneur dans la composition de l’équipe, mais surtout les tensions à l’intérieur et à l’extérieur du vestiaire de l’équipe. Le moment est-il déjà (ou enfin) venu de se séparer de l’entraîneur germano-italien ? Remarque : virer Tedesco n’est pas si simple.
Le premier obstacle est clairement le rouge profond des finances de la Fédération Belge de Football. En mai de cette année, un déficit de 11 millions d’euros a été révélé. Un goulet d’étranglement financier auquel le nouveau PDG de la fédération de football, Peter Willems, doit faire face.
Willems est en fonction depuis deux mois après la démission de Piet Vandendriessche. En mars, avant le Championnat d’Europe de football, il a décidé de prolonger le contrat de Domenico Tedesco jusqu’à la Coupe du monde 2026. Une décision qui a aujourd’hui de lourdes conséquences.
Si l’association veut se séparer de son entraîneur, elle devra encore lui verser son salaire (1,5 million d’euros par an) jusqu’à la fin du contrat, soit environ 2 millions d’euros qui restent à réunir. Pas une tâche facile quand on connaît la situation financière, mais peut-être que l’association n’a pas d’autre choix tant la majorité des supporters des Diables Rouges est mécontente. Lors de nombreux votes en ligne, une nette majorité s’est prononcée en faveur du renvoi de Tedesco. Sans parler des commentaires colériques sur les réseaux sociaux et les forums Internet.
La Fédération belge de football devra donc peser le pour et le contre d’un licenciement de l’entraîneur. Cette tâche reviendra à Vincent Mannaert. L’ancien entraîneur du FC Bruges deviendra le 1er décembre directeur sportif de l’association de football.
L’entraîneur est certainement l’un des responsables de la misère actuelle, mais pas le seul. Le mal a plusieurs causes. S’ils décident néanmoins de limoger Tedesco, ils devront trouver la bonne personne pour résoudre les problèmes des Diables Rouges. Un tacticien ? Un coureur et un motivateur ? Un homme avec de l’expérience ? Un connaisseur du football belge ? Un autre étranger ? Quoi qu’il en soit, l’éventuel nouveau sélectionneur national doit avant tout remplir une condition : il doit être bon marché.
« Je reste convaincu qu’il faut faire revenir Marc Wilmots pour que l’équipe nationale redevienne une unité », a déclaré l’ancien international Philippe Albert, expert football à la RTBF et à DAZN.
D’autres options belges sont également en discussion : Hein Vanhaezebrouck, l’ancien entraîneur de l’AA Gent, et Philippe Clement, actuellement entraîneur-chef des Glasgow Rangers, sont évoqués comme successeurs possibles de Tedesco. « Vanhaezebrouck est un expert absolu du football belge. Il a très bien fait à Gand, mais il a raté Genk et Anderlecht. L’équipe nationale est un cran plus haut », a déclaré Benjamin Deceuninck, journaliste sportif à la RTBF et animateur du talk-show « La Tribune ». (créer)
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