Même cinq mois après les élections du 9 juin, la Belgique n’a toujours pas de nouveau gouvernement fédéral : lundi, le chef du gouvernement Bart De Wever a offert sa démission au roi. Philippe a toutefois réservé sa décision et a donné au président de la N-VA un nouveau délai jusqu’au 12 novembre.
Avant la visite de De Wever au roi, les cinq partis impliqués dans la coalition « Arizona » souhaitée (N-VA, MR, Vooruit, CD&V et Les Engagés) n’étaient pas parvenus à se mettre d’accord sur la nouvelle supernote et le début des négociations de coalition car Vooruit a refusé son consentement.
Le président des socialistes flamands, Conner Rousseau, a trouvé la supernote de De Wever trop « à droite ». Le Vooruit a appelé à une plus grande participation des grandes fortunes à la restructuration du budget de l’État.
Pendant ce temps, les autres dirigeants du parti soupçonnaient que Rousseau ne voulait pas rejoindre la nouvelle coalition et attendait juste une excuse appropriée pour lui dire au revoir.
Mais la N-VA, le MR, le CD&V et Les Engagés l’ont prévenu en demandant à Rousseau de quitter la salle lundi matin.
Les observateurs supposent que le Vooruit sera désormais remplacé par l’Open VLD, même si dans ce cas la coalition ne disposerait que d’une très faible majorité d’un siège. Il ne faut toutefois pas s’attendre à ce que toutes les factions présentes à la Chambre s’unissent – par exemple avec le parti radical de droite Vlaams Belang – contre le gouvernement. Et même dans ce cas, en théorie pure, il leur manquerait encore au moins une voix dans les rangs de la majorité. (créer)