Colling (Ecolo) : « Une part toujours croissante de la dette est causée par les régions et les communautés »

Qui est en grande partie responsable du surendettement de la Belgique et du fait que l’UE a donc engagé une procédure de déficit à l’encontre de notre pays ? L’Etat fédéral ou les régions et communautés ? Le DG-Premier ministre Oliver Paasch (ProDG) et la porte-parole du groupe parlementaire Ecolo, Fabienne Colling, ont des opinions différentes. Le politicien des Verts s’inquiète avant tout de la solvabilité du DG.

Alors que Paasch a déclaré que la DG ne peut pas être tenue responsable du fait que l’UE a engagé une procédure de déficit excessif à l’encontre de la Belgique, mais qu’elle doit, en tant que partie de l’État fédéral belge, participer à ces efforts, tout comme tous les autres membres déclare Ecolo, affirme le député Colling dans un communiqué de presse sur l’agence de notation Moody’s.

Selon Moody’s, « une part croissante de la dette en Belgique est générée par les régions et les communautés, même si le fardeau de la dette est supporté par l’Etat fédéral ».

Les quatre membres du gouvernement Paasch III (de gauche à droite) : le Premier ministre Oliver Paasch, Jérôme Franssen, Gregor Freches et Lydia Klinkenberg. Photo : Patrick von Staufenberg

Dans le communiqué de presse, Colling revient en détail sur la situation financière tendue de la DG, qui rend nécessaire des mesures d’austérité (voir article ailleurs). Il demande entre autres choses de clarifier l’impact d’une dégradation de la notation financière belge sur DG.

« Je suis choqué par la normalité avec laquelle est acceptée la part toujours croissante des obligations dans le budget de la DG. Emprunter de l’argent coûte aussi de l’argent », explique Colling. « La DG du gouvernement finance une partie importante de ses investissements, notamment dans le secteur des infrastructures, par le biais d’obligations. Pire encore, le gouvernement a décidé de verser diverses subventions et dotations à l’avance depuis plusieurs années, par exemple aux centres d’hébergement et de soins, aux communautés et à l’ÖSHZ. Ces paiements anticipés doivent également être financés par des obligations coûteuses. Ce sont des décisions que la DG prend elle-même. Personne ne le prescrit sous cette forme. Surtout pas l’UE.»

Selon la porte-parole du groupe parlementaire Ecolo, ces versements anticipés en 2024 garantissent qu’au moins sur le papier, c’est-à-dire purement mathématiquement, vous obtiendrez un budget équilibré en 2025. « En réalité, ces dépenses ont été simplement avancées. En conséquence, la charge d’intérêts de DG continue d’augmenter. Une détérioration de la solvabilité de la Belgique aggraverait encore davantage la situation financière tendue », a déclaré Colling.

Le député d’Ecolo Andreas Jerusalem (à gauche) et la chef du groupe parlementaire Ecolo Fabienne Colling lors d’une conférence de presse. Photo : Patrick von Staufenberg

En octobre, l’agence de notation Moody’s a abaissé la perspective de la dette nationale belge de « stable » à « négative ». La notation elle-même, c’est-à-dire l’évaluation de la solvabilité de la Belgique, est restée jusqu’à présent inchangée à « Aa3 ».

Colling : « Une telle notation financière influence les coûts d’emprunt d’un pays. Lorsque la note baisse, le coût de l’emprunt augmente, ce qui entraîne une hausse des taux d’intérêt sur les obligations futures et d’autres formes de financement. L’agence de notation craint qu’il soit plus difficile pour la Belgique de réduire structurellement son déficit et le fardeau de sa dette à l’avenir. » Cela est également dû au fait qu’il n’existe pas en Belgique de mécanismes permettant aux différents gouvernements du pays de réaliser cet exploit ensemble.

Selon Colling, un abaissement de la note de crédit aurait non seulement un impact sur les coûts d’emprunt de la Belgique, mais pourrait également avoir de graves conséquences pour les régions et les communautés du pays, y compris la DG.

«Pour une évaluation fiable de la situation financière de la DG, il est important de clarifier les liens entre la solvabilité de l’Etat fédéral et celle des différents Länder. « D’autant plus que maintenant que le gouvernement utilise les obligations pour déplacer des postes budgétaires d’une année sur l’autre, nous devons examiner encore plus attentivement les facteurs de risque », a conclu le député d’Ecolo. (créer)

Sur le sujet, voir aussi l’article suivant sur l’OD :

La DG doit économiser : où Paasch met-il le crayon rouge ?