Alors que les partis et groupes d’extrême droite font leur entrée dans les gouvernements un peu partout en Europe, la quatrième plus grande ville de Wallonie et capitale de la province de Hainaut sera à l’avenir cogouvernée par des extrémistes de gauche.
Dans la ville de Mons, les communistes du PTB, avec le PS et Ecolo, forment la coalition majoritaire – au grand dam de Georges-Louis Bouchez, le président des Libéraux francophones (MR), qui doit continuer à faire pression sur l’opposition. banc avec sa liste « Mons en Mieux ».
C’est la première fois en Wallonie que le PTB détient une participation majoritaire. Lors des élections municipales du 13 octobre, le PS a remporté 22 des 45 sièges et a ainsi raté la majorité absolue d’un seul mandat. Le maire sortant Nicolas Martin a donc été contraint de négocier avec les autres partis.
En raison des hostilités entre Martin et le leader du MR Bouchez, une coalition avec les libéraux (14 sièges) a été éliminée. Dans un premier temps, le PS a tenté de former une majorité avec le parti Les Engagés (3 sièges). Ils ont toutefois quitté les négociations « sous la pression du MR et de Georges-Louis Bouchez, qui a fait pression sur son partenaire au niveau régional », selon le PS.
Cependant, une coalition avec seulement Ecolo (2 sièges) était trop serrée. Le PTB (4 sièges) est donc entré en discussion pour une coalition tripartite qui disposerait de 28 des 45 sièges.
Le patron du MR Bouchez s’est indigné : « C’est une folie absolue », a réagi le chef des libéraux francophones. « On sait que la liste « Mons en Mieux » a connu la plus forte augmentation. Nous sommes les vainqueurs des élections, nous avons brisé la majorité absolue du Parti socialiste. C’est bien connu, le maire a visiblement un problème avec moi. J’ai proposé de me retirer. Je pense que les difficultés personnelles ne devraient pas conduire à commettre une telle bêtise politique », a fulminé Bouchez.
L’exemple de Mons pourrait aussi avoir un effet domino sur d’autres communautés. On pense à Seraing, où le PS doute de devoir s’allier avec le MR ou avec le PTB, mais surtout aux deux communes bruxelloises de Forest et Molenbeek, où les socialistes pourraient également s’allier avec les communistes. (créer)