La fin des tampons européens sur les passeports a commencé. Les citoyens non européens devront désormais s’inscrire électroniquement à leur arrivée. Cela ne signifie pas seulement moins de couleurs sur le passeport.
Adieu les tampons de passeport : à partir d’aujourd’hui (12 octobre), un nouveau système d’entrée pour les citoyens non européens sera mis en place aux postes frontières vers l’Europe. La nouvelle procédure doit être introduite progressivement, collecter davantage de données et ainsi lutter contre la criminalité, comme l’a annoncé la Commission européenne à Bruxelles. Un aperçu :
– Quels changements ?
Rien ne change pour les ressortissants belges ou d’autres pays de l’UE. À l’avenir, les citoyens non-communautaires pourront s’inscrire électroniquement à des guichets spéciaux. Il existe des exceptions pour les personnes possédant une carte de séjour et directement liées à un citoyen de l’UE.

Selon l’UE, en plus des informations habituelles du passeport, les personnes entrant dans le pays doivent également disposer de données biométriques, c’est-à-dire des empreintes digitales et des images faciales, prises et enregistrées. Les dates d’entrée et de sortie sont également enregistrées. Pour accélérer les démarches à la frontière, certaines données peuvent être soumises à l’avance via l’application ou au guichet libre-service.

– Quand et où le système sera-t-il introduit ?
Au cours des six prochains mois, le système sera progressivement introduit dans les 29 pays de l’espace Schengen. Outre les 25 États membres de l’UE, il s’agit notamment de l’Islande, du Liechtenstein, de la Norvège et de la Suisse. À partir du 10 avril 2026, il devrait fonctionner à tous les points de passage des frontières extérieures européennes. Ensuite, le cachet sur le passeport devrait également appartenir au passé.
Outre les passagers venant de pays tiers, les voyageurs en train peuvent également être concernés, par exemple lorsqu’ils voyagent avec l’Eurostar de Londres à Paris, Bruxelles ou Amsterdam.
– Quels sont les effets du nouveau système d’entrée ?
Les nouvelles règles n’ont initialement aucun impact direct sur tous les citoyens de l’UE. Même si les contrôles d’entrée pourraient être plus rapides à long terme selon les projets de l’UE, les personnes qui ne sont pas citoyens d’un pays de l’UE en bénéficieront particulièrement.

– Pourquoi l’UE introduit-elle ce système ?
L’UE souhaite utiliser le nouveau système pour garantir une plus grande sécurité et éliminer rapidement les criminels de la circulation. Par exemple, l’autorité bruxelloise a indiqué que le stockage des données biométriques avait pour but de lutter contre l’usurpation d’identité. En conséquence, il devrait également fournir des informations fiables sur les personnes qui prolongent leur séjour.
Le commissaire européen responsable, Magnus Brunner, a décrit l’EES comme l’épine dorsale numérique de la nouvelle politique européenne commune en matière de migration et d’asile. « Avec son introduction, nous modernisons la gestion de nos frontières extérieures », a déclaré Brunner, selon le communiqué.
– C’est tout ?
L’EES est la première étape d’un nouveau système de frontières que l’UE vise : selon l’UE, au cours du dernier trimestre 2026, un permis d’entrée payant deviendra également obligatoire pour les étrangers de l’UE qui n’ont pas encore besoin de visa.
Cela concerne les ressortissants de plus de 50 pays, dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, le Brésil, les Émirats arabes unis, Israël et la Corée du Sud. Vous devez ensuite demander une autorisation de voyage dite ETIAS, qui peut également être refusée par les autorités pour des raisons de sécurité. Des systèmes similaires existent déjà en Grande-Bretagne et aux États-Unis. (dpa)