La justice ouvre une enquête sur Reynders pour blanchiment d’argent

Il y a trois jours, Didier Reynders a démissionné de son poste de commissaire européen à la Justice. Aujourd’hui, c’est lui-même qui est au centre de l’attention de la justice – soupçonné de blanchiment d’argent.

Peu de temps après son départ de son poste de commissaire européen à la Justice, Didier Reynders a fait l’objet d’une enquête pour soupçon de blanchiment d’argent. Cela a été confirmé par le parquet général de Bruxelles.

La plateforme médiatique d’investigation « Follow The Money » et le journal « Le Soir » avaient précédemment rapporté que plusieurs appartements avaient été perquisitionnés et que Reynders avait été interrogé par la police. L’ancien ministre des Libéraux francophones (MR) aurait acheté dans des points de vente des e-tickets – c’est-à-dire des bons d’achat d’une valeur comprise entre 1 et 100 euros – transférables sur un compte de jeu détenu par la Loterie nationale.

Didier Reynders, ancien commissaire européen à la justice. Photo : Virginie Mayo/AP/dpa

Certains de ces billets de loterie auraient été achetés en espèces et les gains auraient été versés sur le compte numérique de Reynder à la Loterie nationale. Ils ont ensuite été transférés sur son compte courant. On ne sait pas exactement où Reynders a obtenu l’argent pour les billets électroniques. Il n’y avait initialement aucune information sur les montants précis.

Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré que l’autorité ne disposait d’aucune autre information à ce sujet. « Si les autorités belges nous contactent, nous travaillerons bien entendu avec elles. »

Reynders a été commissaire européen à la justice dans le cabinet de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen de 2019 à 2024 et était également responsable de l’État de droit. Le Belge a été ministre belge des Finances de 1999 à 2011 et ministre des Affaires étrangères de 2011 à 2019. Ces dernières années, Reynders a échoué à deux reprises dans sa candidature au poste de Secrétaire Général du Conseil de l’Europe. L’homme de 66 ans n’a pas non plus pu s’affirmer comme premier candidat de la liste libérale francophone aux élections européennes de juin 2024 ou pour un autre mandat de commissaire européen. (dpa/cré)